- autodidacte
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• 1580; gr. autodidaktos, de auto- et didaskein « s'instruire »♦ Qui s'est instruit lui-même, sans maître. Un écrivain autodidacte, fils de ses œuvres. — N. Un, une autodidacte. — N. m. AUTODIDACTISME ou n. f. AUTODIDAXIE .autodidacteadj. et n. Qui s'est instruit seul, sans maître.|| Subst. Un, une autodidacte.⇒AUTODIDACTE, adj. et subst.Personne qui s'est instruite par elle-même, sans maître.— Péjoratif :• 1. Ils le [l'art de diviser] traitent volontiers de mœurs d'école. Avec raison, d'ailleurs, l'école ayant pour but de nous instruire des méthodes de l'esprit, chose fort peu banale, que nous n'apportons nullement en naissant, et dont manquent presque toujours ceux qui n'ont point passé par elle (voir les autodidactes). Mais le littérateur moderne se veut autonome et méprise par principe tout ce qui peut s'enseigner.BENDA, La France byzantine, 1945, p. 60.Rem. Néol. pour DG; enregistré ds Ac. 1932.— Rare. [Suivi d'un compl. déterminatif désignant le domaine, la matière, etc., qui est l'objet d'étude de l'autodidacte] :• 2. [Bernard à Angélique] C'était [sa mère] un peu une autodidacte du socialisme.VIALAR, La Chasse aux hommes, Les Fins dernières, 1953, p. 73.PRONONC. :[
] ou [
-]. Également [oto-] (DUB.). Cf. auto-1.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Adj. a) 1557 « (d'un inanimé) qui s'apprend sans maître » (DUPUYHERBAUT, De penitence, 124 a ds BARB. Misc., 27, n° 10 : Pauvreté, disoit le philosophe, est une philosophie autodidacte c'est à dire qui s'apprend de soy et sans precepteur...); b) 1580 « (d'une pers.) qui s'est instruit de lui-même » (L. JOUBERT, Annotations sur Guy de Chauliac, 13 ibid. : Plusieurs sont devenus savants par la seule lecture, lesquels on nomme pour cela autodidactes en grec); 1735 autodidactos (Bibl. Britannique, V, 381, ibid. : Ainsi Autodidactos dit un homme qui s'enseigne lui-même...); 2. 1826 subst. (MOZIN-BIBER t. 1).Empr. au gr., adj. « qui s'est instruit lui-même, qui n'a pas eu de maître » (Odyssée, 22, 347 ds BAILLY) et « qui s'apprend de soi-même, sans maître » (Denys d'Halicarnasse, ibid.).
STAT. — Fréq. abs. littér. :121.BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — GOBLOT 1920.autodidacte [otodidakt; ɔtɔdidakt] adj. et n.ÉTYM. 1580; « que l'on apprend sans maître », 1557; grec autodidaktos; de auto- (I.), et didaskein « s'instruire ». REM. L'orthographe auto-didacte adoptée par Valéry relève évidemment de la volonté de souligner l'étymologie du mot.❖♦ Qui s'est instruit lui-même, sans maître. || Un écrivain autodidacte, fils de ses œuvres. || Il est plus ou moins autodidacte. — Un, une autodidacte.1 L'auto-didacte ne sait rien dont il n'ait eu envie ou besoin, et qui ne lui ait coûté une peine sensible.Valéry, Cahiers, Pl., t. II, p. 1564.2 Le poète Wilfred Owen, être tyrannique, les poches bourrées de livres, essaie de se faire à la maison une éducation qui remplacera l'inaccessible Oxford. Ce farouche autodidacte est aussi un magicien.J. Green, Ce qui reste de jour : 1966-1972, 27 nov. 1969.3 Le nombre des autodidactes de l'art ne cesse de s'accroître, heureusement; que seraient d'autre les scientifiques artistes ?Malraux, l'Homme précaire et la Littérature, p. 202.❖DÉR. Autodidactie, autodidactique.
Encyclopédie Universelle. 2012.